Un repas Deliveroo, une combinaison Zara, une paire d’escarpins de créateur ou une robe de soirée (à louer), 2019 pourrait bien être l’année où tout se commande… depuis son canapé.
Une robe un soir
Zara
Publiés le 20 juin 2018, les chiffres clés du e-commerce de la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) donnaient le ton. En un an, le chiffre d’affaires généré par le e-commerce aurait augmenté de 14,3%, pour atteindre un total de 81,7 milliards d’euros.
Quant à la barre symbolique des 85% d’internautes qui achètent sur Internet, elle a aussi été franchie dans le courant de l’année 2017. Une révolution.
Sézane
Asos
Nouveaux modes de consommation
En plein boom, la commande en ligne s’immisce donc partout. Pas le temps de cuisiner ? Les applis comme Deliveroo (Royaume-Uni) ou Frichti et Quitoque (France) vous livrent de petits plats cuisinés « maison » ou par les restaurants de votre quartier. Avec des vies toujours plus actives et plus connectées, le temps dédié au « shopping » s’éparpille donc sur une journée, une semaine, un mois. Adeptes des « craquages », les plus jeunes s’autorisent des achats utiles ou coup de cœur plus facilement qu’auparavant.
Frichti x Make my Lemonade
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Il faut dire que la montée en puissance du « tout-mobile » facilite bien les choses… Toujours selon la Fevad, la hausse des achats en ligne sur smartphone est d’ailleurs la plus spectaculaire : +50% en un an, pour atteindre près de 20% du chiffre d’affaire des sites de e-commerce fin 2017. Côté plateformes, cette progression n’est pas passée inaperçue. Pour attirer le chaland là où il se trouve, Instagram lançait en mars 2018 son nouveau tag « e-commerce » (Instagram Shopping) permettant aux marques d’épingler un prix (et le lien e-shop associé) de produits postés sur leurs pages.
Autre tendance à faire parler d’elle ?
L’emprunt express, comme avec la start-up « Une Robe, Un Soir ». Plus besoin d’acheter lorsque l’on peut s’offrir du luxe le temps d’une soirée. Un procédé qui rappelle également le buzz des vêtements « virtuels ». Des vêtements de synthèse imaginés par la marque Carlings et qu’une équipe de designers se contente d’intégrer numériquement sur une photo moyennant la somme de 10 à 30 euros.
Une robe un soir
Des livraisons toujours plus rapides
Cliquer. Acheter. Se faire livrer. Avec des temps de livraison record, les consommateurs d’aujourd’hui élèvent l’instantanéité au rang de norme à suivre. Et pour les marques, le challenge de demain réside dans la logistique de ces temps de livraison toujours plus réduits. Parce que les millenials voudraient pouvoir commander en ligne aussi vite que l’on commande un Uber, le secteur de l’habillement (66% des services achetés sur le web, la plus grosse part de marché), rivalise d’ingéniosité. Chez net-a-porter ou Matches Fashion, deux e-shops britanniques dédiés au luxe, il est désormais possible de passer commande jusqu’à 14h et d’être livré le jour-même…
…en 90 minutes.
Un service impressionnant jusqu’ici réservé à leur clientèle londonienne mais qui devrait rapidement voir le jour dans d’autres grandes métropoles tant la demande exploise. Idem pour la boutique Centre Commercial qui, dans une démarche « green », propose à ses e-shoppers une livraison express à vélo. Autre concept à se détacher du lot ? L’émergence du « click and collect », qui permet aux acheteurs de commander en ligne et de récupérer, sans frais de livraison, leur commande en boutique. Malin ? Très… Surtout lorsque le but non affiché est en réalité de doper le passage en boutique « physique », comme pour Sézane, Mango ou Zara, qui réalisent alors de substantiels achats additionnels. Autre possibilité, vendre à ses clients les plus fidèles un service annuel « prime » leur garantissant des livraisons en 24h sur toutes leurs commandes, sans frais supplémentaire. C’est la bonne idée du géant Asos, dont les « abonnés » privilégiés reçoivent aussi goodies et magazines.
Centre Commercial
Le shopping du futur
Et la suite ? Elle pourrait donner le vertige…
Toujours plus compétitifs, les géants du shopping en ligne intègrent chaque avantage de technologie à leurs services. Si certains parient gros sur la livraison par drone (Amazon ou Domino’s Pizza seraient sur le coup), des services étonnants pourraient bientôt voir le jour, comme avec le miroir connecté d’Amazon : un vrai miroir en pied doté d’une caméra permettant d’essayer « virtuellement » les pièces de mode repérées sur le site. Si l’idée est encore en projet, le fait de pouvoir essayer avant d’acheter n’est pourtant plus de la science-fiction : depuis 2017, l’Européen Zalando permet à ses clients de se faire livrer leur commande gratuitement, et de ne payer que ce qu’ils décident de garder.
Zalando
Un procédé déjà connu pour le secteur des lunettes qui change la donne pour les retailers « physiques », déjà affaiblis par la montée en puissance du e-commerce.
Un pas de plus vers l’ultra-digitalisation de la mode.
Net-a-porter
Mango